Programmes des cours

COURS FONDAMENTAL

1. Religion, culture, société : Introduction à l’anthropologie

Alors que la théologie part d’une confession de foi, l’anthropologie et les sciences humaines abordent les cultures et les religions par l’observation et l’analyse. La méthode historique et comparative permet de mieux comprendre le fonctionnement d’une culture, les parallèles et différences entre cultures ainsi que la place des religions dans différents types de sociétés. Chaque partie du cours, après une introduction sur la méthode, étudiera quelques exemples d’institutions, de représentations collectives et de pratiques culturelles, sociales et religieuses.

   1A Culture, sécularisation et théologie africaine

Jean-Paul Niyigena (JPN, 2 ECTS)

Le cours aura pour objectifs de rendre les étudiants capables d’identifier le rôle des cultures africaines dans le développement de la théologie africaine et à repérer et analyser, de façon critique, des questions pastorales que soulève la sécularisation pour la théologie africaine et les Églises d’Afrique aujourd’hui.

 1B La religiosité populaire latino-américaine

Luis Martinez Saavedra (LM1, 2 ECTS)

Ce cours jette un regard sur la « religion du peuple » en Amérique latine à partir de l’étude de quelques cas. Ce regard est suivi d’un essai de compréhension de cette réalité à partir des contributions des sciences sociales, du magistère des évêques latino-américains et de la théologie du Peuple. Le cours est proposé comme un miroir servant à réfléchir sur le phénomène religieux en général.

COURS SPECIALISES

2. Repenser la création

Elisa Di Pietro (EDP, 3 ECTS)

La théologie est invitée à repenser son discours sur la création, afin de mieux répondre aux défis auxquels l’Église doit faire face aujourd’hui : le rationalisme moderne, la théorie de l’évolution et les dérives créationnistes, ainsi que la crise écologique. Ce cours propose de puiser abondamment dans l’œuvre de théologiens contemporains pour mettre en lumière quelques jalons pour une réflexion théologique face à ces défis.

3. La psychologie aurait-elle quelque chose à dire de l’expérience religieuse ? 

Guibert Terlinden (GT, 2ECTS)

Posons que la foi est une réponse personnelle à la proposition d’Alliance que Dieu adresse aux humains — un Dieu nommé « Père » par Jésus. Que peut dire la psychologie de la religion de cette relation si particulière et de ce qui s’y passe ? Elle souligne que l’humain va à Dieu avec tout ce qui le constitue (sa psychologie, la culture qui l’environne, le cadre religieux dont il hérite, ce qui le lie aux autres, ses aléas de vie…). Tout en prenant appui sur nos expériences pastorales d’accompagnement, nous écouterons cet humain singulier, incarné, y compris ce qui lui vient de l’inconscient et de ses dérives pathologiques. Nous verrons aussi comment il fait place (ou non) à Dieu et aux Traditions qui le précèdent.

4. L’herméneutique occidentale et l’herméneutique africaine : embranchements et distanciations en théologie.

Dieudonné Mushipu (Mu, 2 ECTS)

S’il est convenu aujourd’hui que la théologie est une science de Dieu au service de l’être humain impliqué dans son alliance et qu’elle est, en même temps, une science de l’humain pour entrer dans le mystère de Dieu, il est impérieux de savoir deux choses importantes qui constituent les deux objectifs de ce cours : d’abord que la théologie ne peut plus se faire sans les apports des sciences humaines et, plus particulièrement, de l’anthropologie ; ensuite il s’agit de se poser la question de savoir de quel être humain parle-t-on lorsqu’on dit qu’il est au cœur de la théologie. Est-ce le même hier et aujourd’hui, ici et ailleurs, en Afrique, en Occident et en Asie ? Ce cours montrera que les visions contemporaines de l’être humain différent selon les contextes sociologiques et culturels distincts et sont tributaires des données et des contingences historiques liées au temps et à l’espace.

5. L’agir divin : intuitions culturelles, Révélation et expériences humaines

Roland Cazalis (RC, 2 ECTS)

Penser l’action divine dans un contexte culturel travaillé par la sécularisation et les technosciences, ou dans celui animé par le souci du développement est un défi que doit relever la théologie contemporaine. Elle doit proposer aux croyants une intelligence de la foi qui soit adéquate et efficiente afin de rejoindre la quête du salut qui demeure tenace. Le cours soutient que la question de l’agir divin surgit de la réalité contemporaine et qu’elle trouve des éléments de réponse dans la connaissance de la réalité et l’intégration des savoirs disponibles, car chacun est susceptible de devenir un lieu théologique. Le parcours proposé invite donc à descendre à la rencontre de Dieu afin que l’auditeur acquière une vision et un langage pour formuler son propre discours de la foi.

6. La connaissance de l’Islam

Sylvestre Olivier Eves (SOE, 2 ECTS)

La présence des évangéliques est devenue incontournable ; ils revendiquent une origine biblique et confessent Jésus-Christ comme le seul sauveur. Partant de la réalité en Amérique latine, ce cours cherchera à cerner ce phénomène religieux majeur, en se penchant sur son histoire, ses fondamentaux et les facteurs de son succès, suivis d’une réflexion sur les défis pastoraux que cette présence pose sur ce continent et ailleurs.Le cours d’islamologie aborde les diverses disciplines des sciences islamiques : histoire, exégèse, théologie, droit, philosophie, éthique, mystique, etc., de telle façon que l’étudiant puisse avoir une vision d’ensemble des différents domaines littéraires et culturels, ainsi que des problèmes actuels du monde musulman. Enfin, les étudiants prennent connaissance des questions qui concernent les relations islamo-chrétiennes ; une particulière attention est portée aux vicissitudes du passé, à la situation actuelle et aux aspects théologiques des relations entre les deux traditions religieuses : « dialogue interreligieux ».